La France a besoin d'entrepreneurs, on l'aura compris. C'est d'autant plus vrai en temps de récession. Mais il y des éléments déclencheurs et autres entraves que la France elle-même ne voit pas de part la nature de son fonctionnement économique et social. Ce sont ces éléments qui font d'un entrepreneur ce qu'il est. Parmi eux : les origines sociales et culturelles, la personnalité et les conditions professionnelles et de formation.
La socio-culture française non favorable : L'esprit d'entreprise est véhiculé par les traditions américaines et britanniques plus qu'ailleurs, c'est sans doute pourquoi les jeunes américains et britanniques représentent un nombre d'entrepreneurs potentiels largement plus important qu'en France.
La socio-culture française non favorable : L'esprit d'entreprise est véhiculé par les traditions américaines et britanniques plus qu'ailleurs, c'est sans doute pourquoi les jeunes américains et britanniques représentent un nombre d'entrepreneurs potentiels largement plus important qu'en France.
L'entrepreneur est un créateur, inventeur, innovateur, mais la culture nationale conditionne la création, l'invention, l'innovation. L'Etat français est l'Etat-providence par excellence. Il baigne dans un environnement axé sur la protection, la prévention, la sécurité. Le modèle professionnel français dominant est celui du travail salarié, statuaire, stable et protégé. Au contraire, l'entrepreneuriat consiste en partie à prendre des risques, subir des aléas. C'est pourquoi la dimension protectrice encrée dans la culture française peut constituer un frein à la création et l'innovation en France, et donc à l'entrepreneuriat.
Un test portant sur ''la personnalité française'' établi il y a une bonne quinzaine d'année quand même, reste à savoir s'il est toujours d'actu, concerne les valeurs des français, il dégage un paradoxe dans le comportement de ceux-ci. Voici ce qui ressort d'un test de personnalité des français, (proportion de réponses positives):
J'aime prendre des responsabilités : 57%
Je m'attends à réussir ce que j'entreprends : 56%
J'ai rarement des doutes sur ma conduire : 27%
J'aime convaincre les autres : 26%
Je sais comment obtenir ce que je veux : 24%
Je donne souvent des conseils aux autres : 23%
Les autres m'envient beaucoup de choses : 6%
Je sers souvent de modèle aux gens : 5%
D'une part, ils aiment prendre des responsabilités et s'attendent à réussir ce qu'ils entreprennent. D'autre part, plus des trois quarts manquent de confiance en eux. S'il on y rajoute leur difficulté à faire confiance aux autres, on peut qualifier le potentiel entrepreneurial de la population active française comme étant très faible.
L'éducation va a contre-sens : "Dans toute société, il y a des entrepreneurs et des gestionnaires. Les premiers génèrent les richesses et les emplois, les seconds les gèrent. Le problème en France réside dans le fait que le pays forme trop de gestionnaires mais très peu d'entrepreneurs, trop de wagons et peu de locomotives.'' P. Fauconnier.
L'entrepreneuriat n'est pas un mode d'insertion dans la vie active convoité par les jeunes diplômés en France. Ils préfèrent poursuivre une carrière garantie et bien tracée au sein des grandes et très grandes entreprises (par souci de sécurité sans doute!) et y occuper, dans le meilleur des cas, des postes de direction et de gestion.
Les étudiants à fort potentiel entrepreneurial est très minoritaire dans le paysage estudiantin français. Concrètement, 53% des entrepreneurs il y a quelques années n'avaient pas le baccalauréat, 21% avaient interrompu leurs études supérieures avant la licence et 8% avaient un niveau d'études égal ou supérieur au Bac+5. Les chiffres parlent d'eux même; l'absence de diplôme représente un handicap pour candidater aux postes d'encadrement et sont un élément moteur dans la création d'entreprise. Autrement dit, on était entrepreneur par manque de diplôme!
Le système éducatif aussi fait pencher la proportion des étudiants à entreprendre vers le niveau zéro. Les méthodes pédagogiques appliquées en France (didactiques) sont loin de prédisposer les élèves à intégrer un esprit d'entreprise, même très loin. Aperçu de ces méthodes pédagogiques (c'est censé être un tableau mais je n'arrive pas à le faire passer sous ce HTML).
- Enseignement par le prof seulement VS apprentissage réciproque des uns par les autres,
- Apprentissage par l'écoute passive VS apprentissage par l'action,
- Restitution écrite VS échanges, débats, discussions,
- Évaluation de l'élève en fonction du feedback / jugement par le prof seul VS évaluation par la réaction d'entités nombreuses et différentes,
- Environnement programmé, organisé, contrôlé, maîtrisé VS environnement informel, flexible, changeant, imprévisible,
- Travail sans pression ni objectifs VS travail sous pression d'atteinte d'objectifs précis,
- Peur de l'échec, de l'erreur VS apprentissage par l'erreur.
Si la pédagogie d'enseignement a réellement une influence sur l'éveil entrepreneurial, il est clair que, sauf mesures particulières, les entrepreneurs en France ne sont pas prêts de fleurir à l'école!
Un test portant sur ''la personnalité française'' établi il y a une bonne quinzaine d'année quand même, reste à savoir s'il est toujours d'actu, concerne les valeurs des français, il dégage un paradoxe dans le comportement de ceux-ci. Voici ce qui ressort d'un test de personnalité des français, (proportion de réponses positives):
J'aime prendre des responsabilités : 57%
Je m'attends à réussir ce que j'entreprends : 56%
J'ai rarement des doutes sur ma conduire : 27%
J'aime convaincre les autres : 26%
Je sais comment obtenir ce que je veux : 24%
Je donne souvent des conseils aux autres : 23%
Les autres m'envient beaucoup de choses : 6%
Je sers souvent de modèle aux gens : 5%
D'une part, ils aiment prendre des responsabilités et s'attendent à réussir ce qu'ils entreprennent. D'autre part, plus des trois quarts manquent de confiance en eux. S'il on y rajoute leur difficulté à faire confiance aux autres, on peut qualifier le potentiel entrepreneurial de la population active française comme étant très faible.
L'éducation va a contre-sens : "Dans toute société, il y a des entrepreneurs et des gestionnaires. Les premiers génèrent les richesses et les emplois, les seconds les gèrent. Le problème en France réside dans le fait que le pays forme trop de gestionnaires mais très peu d'entrepreneurs, trop de wagons et peu de locomotives.'' P. Fauconnier.
L'entrepreneuriat n'est pas un mode d'insertion dans la vie active convoité par les jeunes diplômés en France. Ils préfèrent poursuivre une carrière garantie et bien tracée au sein des grandes et très grandes entreprises (par souci de sécurité sans doute!) et y occuper, dans le meilleur des cas, des postes de direction et de gestion.
Les étudiants à fort potentiel entrepreneurial est très minoritaire dans le paysage estudiantin français. Concrètement, 53% des entrepreneurs il y a quelques années n'avaient pas le baccalauréat, 21% avaient interrompu leurs études supérieures avant la licence et 8% avaient un niveau d'études égal ou supérieur au Bac+5. Les chiffres parlent d'eux même; l'absence de diplôme représente un handicap pour candidater aux postes d'encadrement et sont un élément moteur dans la création d'entreprise. Autrement dit, on était entrepreneur par manque de diplôme!
Le système éducatif aussi fait pencher la proportion des étudiants à entreprendre vers le niveau zéro. Les méthodes pédagogiques appliquées en France (didactiques) sont loin de prédisposer les élèves à intégrer un esprit d'entreprise, même très loin. Aperçu de ces méthodes pédagogiques (c'est censé être un tableau mais je n'arrive pas à le faire passer sous ce HTML).
- Enseignement par le prof seulement VS apprentissage réciproque des uns par les autres,
- Apprentissage par l'écoute passive VS apprentissage par l'action,
- Restitution écrite VS échanges, débats, discussions,
- Évaluation de l'élève en fonction du feedback / jugement par le prof seul VS évaluation par la réaction d'entités nombreuses et différentes,
- Environnement programmé, organisé, contrôlé, maîtrisé VS environnement informel, flexible, changeant, imprévisible,
- Travail sans pression ni objectifs VS travail sous pression d'atteinte d'objectifs précis,
- Peur de l'échec, de l'erreur VS apprentissage par l'erreur.
Si la pédagogie d'enseignement a réellement une influence sur l'éveil entrepreneurial, il est clair que, sauf mesures particulières, les entrepreneurs en France ne sont pas prêts de fleurir à l'école!