Sarko a rangé son cheval de bataille au meeting de TF1 de ce lundi 25 avec 11 français (11 problèmes) triés sur le volet. La méthode offensive habituelle n'était étonamment pas au rendez-vous. On aurait dit une leçon de communication (réussie!) où Sarko était l'apprenti, une sorte de première consultation de psy, basée uniquement sur l'écoute. Il a fait profil bas : il doit s'être fait violence pour faire preuve d'une humilité très inhabituelle, lui qui d'habitude sort facilement ses griffes, son agressivité, et dont les nerfs sont souvent et rapidement à fleur de peau. Il a joué la carte des sentiments et de la compassion pour apaiser les plaintes, se retirer du viseur et peut-être aussi doper sa popularité plutôt médiocre à mi-mandat et à la veille des élections régionales.
Le plus étonnant aura été son aveu camouflé de faiblesse : ''votre situation n'est pas facile mais comprenez que mon travail n'est pas facile non plus''. Du jamais vu de la part de Sarko le puissant, l'ambicieux, l'arrogant, le confiant en tous temps toutes circonstances!
On ne savait pas trop à quoi allait servir ce petit meeting politique à comité restreint faussement intime. Un propos est revenu maintes fois dans les réactions des invités après-coup : ''Il fallait qu'il sache'' : ils n'avaient en tous cas pas l'air d'attendre une solution concrète à leurs maux la soirée même (heureusement, Sarko est sans doute fanfaron, matador et exaspérant mais pas encore messie!), ils donnaient l'impression de penser que le président n'est pas au courant des maux de son pays (???), n'auraient-ils aucune confiance dans les médias et les hommes politiques pour faire remonter l'info? Peut-être n'ont-ils pas tort.
Paradoxalement, ça n'aura pas été faute de se montrer, il se montre tellement partout et tout le temps que ça en devient la règle. Mais à trop communiquer sur tout et n'importe quoi en passant par sa vie privée et ses déboires ''trépidants'', la communication ne remplit plus son rôle, les messages ne passent plus car les gens n'écoutent plus.
Gros point noir tout de même : ce panel était soit-disant représentatif de la société française. Vraiment??? Et en quoi? Sur quels critères? Par le biais des sondages (encore)? Parce qu'entre une chômeuse diplômée de grande école (alors que ce sont les derniers des derniers à souffrir du chômage), une employée qui se voit refuser des heures supp (alors qu'en général les employeurs les encouragent et les employés y sont hostiles), et un homme de couleur vivant en cité, socialement bien intégré en apparence qui se proclame fier de la politique de sécurité excessive et obsédante de Sarko (alors qu'elle est pointée du doigt par les vrais habitants de cité qui ne demandent que la paix), il y a sérieusement matière à douter de cette représentativité. Ces cas ne me paraissent pas vraiment (voire pas du tout) récurrents. Ou alors l'Élysée a trié de sorte à ménager son président affaibli de situations embarrassantes devant des cas plus réels, plus complexes, moins tempérés dans le choix du ton, des mots, des questions et des reproches qu'il aurait mérité qu'on lui fasse publiquement. Pour une fois qu'il était à l'écoute, dommage que son oreille (ou son égo) n'ait pas eu la version plus ''vive'' des plaintes de son peuple.
Et au passage, l'employée en question ne peut faire d'heures supplémentaires car son employeur les refuse. Elle ''applique'' clairement le concept sarkozyste du ''travailler plus pour gagner plus". Son problème est purement technique. Son intervention ne soulève aucune question de fond, aucun problème, aucun débat. On se demande bien ce qu'elle faisait là.
Et puis depuis quand J-P Pernaut (populaire ok) est le journaliste le plus qualifié pour animer ce genre d'émission politique ... ???
Effectivement pédaler dans la semoule, ne faire aucune déclaration pour autant de temps d'antenne ...
Surtout pour au final nous faire un "oui a la moitié de mon mandat j'ai le pire resultat par rapport a mes prédécesseurs mais faites moi confiance ..."
On se rappel des promesses : Je veux être le président du pouvoir d'achat ..
Les classes moyennes qui représentent 60-80% des actifs sont pressés comme des citrons pour que les entreprises gardent leurs margent gigantesques ..
c est dommage que des journalistes incompétents aient participés à cette émission...